Lorsque vous partez en visite d’un appartement ou d’un immeuble, vous pouvez vite vous sentir débordé par la quantité d’informations à noter.
Pour vous aider dans cette tache, j’ai créé pour vous des check-lists de visite qui vont vous guider tout au long de vos visites.
Quel est vraiment l'intérêts de ces check-lists ? Selon moi, il y en a deux principaux :
la première, c’est de penser à vérifier ces éléments, elles vous guident étape par étape
La seconde, c’est d’avoir à la fin de votre journée de visite, des fiches complètes qui vous permettront de vous y retrouver dans vos visites. Si vous faites 4 visites dans la journée, à la fin votre cerveau sera tout embrouillé, (« C’est dans cet immeuble qu’il manque un compteur électrique ? » #çasentlevécu) Donc soyez un minimum rigoureux lors du remplissage des check-lists, elles vous feront gagner du temps au finalement, et vous feront même peut-être éviter une seconde visite.
C’est parti pour vous exposer tous les points à vérifier dans les parties communes.
1.Combien y a-t-il de compteurs électriques ?
Dans les immeubles que vous allez visiter, vous retrouverez souvent tous les compteurs électriques à l’entrée des parties communes. A l’époque c’est à cet endroit qu’ils devaient être installés. Désormais, ENEDIS impose qu’ils soient situés dans les appartements, donc si l’installation électrique de l’immeuble a été refaite il y a peu, il se peut que les compteurs soient directement dans les appartements. Si tous les appartements existent réellement et qu’ils ont bien été créés suite à une autorisation de la commune (car ENEDIS demande généralement l’autorisation de la mairie concernant le création d’un nouveau logement), il doit y avoir un compteur électrique par appartement et un compteur électrique supplémentaire pour les parties communes. Si le compte n’y est pas, cela peut signifier une anomalie au niveau de la création des appartements. Dans ce cas-là, n’hésitez pas à appeler le service urbanisme de la commune dans laquelle se trouve l’immeuble. Il devrait être en mesure de vous dire combien d’appartements, d’après leur registre, existent dans cet immeuble.
2. Combien y a-t-il de compteurs gaz ? Y a-t-il un chauffage collectif ?
Un chauffage collectif peut exister, sous forme de chaudière notamment. Dans ce cas-là, les charges comprendront le chauffage, et vous facturerez sous forme de provisions sur charges ou charges forfaitaires, chaque mois, vos locataires. Il n’y aura alors qu’un seul compteur de gaz. S’il existe plusieurs compteurs, il doit y avoir autant de compteurs que d’appartements ayant un système de chauffage au gaz. Chaque locataire prend alors à son nom le compteur de gaz.
3. Combien y a-t-il de compteurs d’eau ? Présence de sous-compteurs ?
Deux cas possibles :
1) Le nombre de compteurs d’eau est identique au nombre d’appartements : cela signifie que chaque locataire peut prendre à son nom le compteur d’eau et donc que l’eau n’est pas comprise dans les charges mensuelles
2) Il y a un seul compteur d’eau, puis des sous-compteurs d’eau : les sous- compteurs permettent de contrôler la consommation de chaque appartement. L’eau est alors comprise dans les charges, vous aurez un abonnement à votre nom et vous facturerez sous forme de provisions sur charges ou charges forfaitaires, chaque mois, vos locataires, tout en pouvant contrôler la consommation de chacun en cas d’anomalie de consommation.
4. Quel type de sol ? Dans quel état est-il ?
Le sol des parties communes doit être facile à nettoyer. Mais attention au type de plancher. Le carrelage c’est le plus pratique, résistant aux nombreux passages des locataires et facile à entretenir, mais sur un plancher bois, quand il est mal posé, il y a des risques pour que le carrelage fissure. En effet, le bois travaille, donc le plancher va légèrement bouger sous les pas et avec le temps. Le carrelage n’étant pas un matériau flexible, il va fissurer. Donc si c’est le cas, sachez que ce n’est pas grave, c’est fréquent. Il peut également s’agir d’un plancher bois sans revêtement. Le plancher bois peut montrer des traces d’usure, du fait du passage fréquent des locataires. Un ponçage avec vitrification pourra être envisagé pour lui redonner son éclat.
5. Dans quel état sont les murs ?
Il est préférable d’avoir des murs dans les parties communes avec de la toile de verre, ou une sorte de crépis ou gouttelette. En effet, les murs sont soumis à rude épreuve, notamment lors des déménagements des différents locataires. Donc il est bien qu’il y ait un revêtement mural peu fragile, et facile d’entretien, facile à repeindre quand cela est nécessaire.
6. Dans quel état sont les plafonds ?
En général, vous aurez un plafond classique, en lattis, ou en placo.
Vous pourrez aussi avoir des plafonds démontables dans les parties communes. Moins esthétique, cela permettra malgré tout d’avoir accès aux gaines électriques ou évacuations des eaux usées de manière aisée, et donc facilitera l’entretien au quotidien.
7. Dans quel état est la porte d’entrée ? A remplacer/repeindre ou à conserver ?
La porte d’entrée est un gage de sécurité pour le locataire. Il faut qu’elle soit solide. Il est pratique d’avoir une porte d’entrée avec gâche électrique, c’est-à-dire qu’elle peut s’ouvrir à distance, via l’interphone des locataires par exemple. Il peut être également pratique d’avoir une porte d’entrée qui se referme toute seule, avec un « ferme-porte ». Cela permet d’avoir toujours cette porte fermée et donc d’éviter potentiellement que des curieux rentrent dans les parties communes car ils ont vu de la lumière. Les poignées fixes ont des avantages et des inconvénients. Personne ne peut ouvrir la porte sans clé, donc une personne étrangère à l’immeuble ne pourra y accéder. Mais cela signifie que les locataires ne doivent pas oublier leurs clés, sous peine d’être enfermés dehors…A vous de voir ce que vous préférez privilégier.
8. Existe-t-il un interphone ? Y a-t-il un nom à côté de chaque bouton ?
Vérifiez l’existence ou non d’un interphone. N’hésitez pas à vérifier son bon fonctionnement, s’il y a bien l’électricité dans le bâtiment. Cela peut également donner une idée de l’entretien de l’immeuble, ou du type de locataire. Si des étiquettes avec le nom de chaque locataire est placé à coté de chaque bouton, cela donne une bonne impression et est encourageant pour la suite de la visite. S’il manque des touches ou que les étiquettes sont à moitié déchirées, il serait bien de refaire une installation plus propre.
9.Combien y a-t-il de boîtes aux lettres ? Dans quel état sont-elles ?
Les boîtes aux lettres peuvent vous donner des indices sur les locataires en place et sur l’entretien général de l’immeuble. Si elles sont cabossées, ont été forcées, qu’il manque les portes, ou encore qu’elles sont toutes différentes, cela peut signifier que les locataires de l’immeuble ne sont pas idéaux, et peu soigneux, et que le propriétaire n’entretient pas parfaitement son immeuble. En général, cela donne un indice sur le potentiel état des appartements.
10. Escalier en béton ou en bois ?
Un escalier en béton ne bougera pas. Les marches seront peut-être lissées avec le temps, mais il n’y aura pas le risque d’une marche cassée. De plus, c’est un escalier qui ne grince pas, donc cela évite des nuisances dans les parties communes. Un escalier en bois nécessite plus d’entretien, car le bois supporte moins les passages réguliers. Une vitrification sera nécessaire pour le protéger, ou bien même un traitement contre d’éventuels insectes qui s’amuseraient à manger le bois et à détériorer l’escalier.
11. Quelle est la hauteur du garde-corps ? Et de la main-courante ? Quel est l’espacement entre les barreaux des garde-corps ?
Pour être aux normes, les garde-corps et la main courante doivent respecter certaines normes de hauteur et d’espacement de barreaux. Souvent cela n’est pas respecté, mais en cas de problème, vous pourrez être tenu pour responsable. Voici les normes à respecter :
- pour le garde corps : il doit être d’une hauteur de 1 m minimum, avec un espacement des barreaux verticaux de 11 cm maximum
- pour la main courante : elle doit être d’une hauteur de 90 cm minimum à partir du nez de la marche
Maintenant que vous connaissez les règles, à vous de voir ce que vous souhaitez faire : ajouter des barreaux pour réduire l’espacement, ajouter un élément permettant de rehausser le garde-corps…
12. Présence d’un Vélux de désenfumage ?
Le vélux de désenfumage est commandé par une manette, qui se situe au rez-de-chaussée des parties communes. L’actionner permet d’ouvrir le vélux et de laisser la fumée s’échapper en cas d’incendie. Ce type d’installation est obligatoire dans les immeubles en R+3 ou plus, ou les immeubles en R+2 dont le plancher du dernier niveau est situé à plus de 9 m au-dessus du sol.
Ce système est à contrôler par les pompiers de la commune lors de son installation pour être sûr du bon fonctionnement.
13. Existe-t-il une cave et/ou un grenier ?
Il est important de repérer au tout début de la visite où se trouve l’entrée de la cave et du grenier. Et surtout de valider la présence ou non de ces annexes. On verra dans une prochaine Check-list ce qu’il faut vérifier dans ces pièces.
Maintenant que vous êtes incollable sur les éléments à vérifier dans les parties communes, j’espère que vous pourrez faire vos visites de manière plus sereine.
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